Ce pays, nous l'attendions, et nous n'avons pas été déçu ! Nous venions chercher de la nature, des montagnes, des chevaux, et bien nous avons été servit!

Nous sommes arrivés au Kirghizistan par le nord ouest, et dès les premiers coup de pédales on voit les montagnes apparaître doucement. Nous avons commencé par traverser 250km de plaine, et ensuite nous avons parcouru la même distance au cœur des montagnes. Cela nous a fait gravir deux cols à plus de 3200m d'altitude quand même ! 

Un soir, nous sommes allés demandé de l'eau dans une ferme. Nous étions dans une zone peu habité et nous aurions été obligé de planter la tente sans une goutte d'eau à boire pour la soirée... Une gentille dame nous remplie donc nos gourdes, et finalement nous propose le thé, qui était accompagné d'une omelette! Et pour finir son mari nous demande de rester pour dormir! Quelle hospitalité! Nous acceptons et gardons un très bon souvenir de cette rencontre.

Entre le Kirghisistan et le Kazakhstan on ne peut pas dire qu'il y est une grosse différence culturelle, tout comme au Kazakhstan, l'activité principale est l'élevage, nous sommes souvent coincés derrière des troupeaux de moutons allant d'un pré à un autre. La nourriture est très similaire aussi, on retrouve les "mantis", un héritage "soviétique" qui sont des grosses ravioles fourrées à la viande et aux oignons. La langue est aussi très ressemblante, et également d'origine Turque. Le russe est aussi très présent, à Bishkek, tout le monde le parle, et certaines écoles sont en russe.

Ce pays est l'endroit où la maman d'Anthony nous a rejoint, à mi parcours, pour rester une semaine.

Nous avons donc été accompagnés par Stalbek, notre jeune guide, d'une vingtaine d'années, avec qui nous avons fait 3 jours de cheval autour du lac Issik Kul. Le prénom de Stalbek avait une signification : Stal pour Staline, et Bek pour puissance. C'est un exemple qui prouve que la culture soviétique est très présente dans ce pays. À Bishkek, on retrouve de très larges avenues qui font penser aux constructions gigantesques de l'époque de l'URSS. En plus des bergers, nous avons rencontré une famille de pêcheurs, vivant au bord du lac Issik Kul, et un fabricant de yourte, un habitat très utilisé par les bergers en basse montagne. Ce pays est maintenant assez développé au niveau du tourisme mais à aucun moment nous n'avons senti qu'il dénaturait l'environnement, pourvu que cela continue ainsi.